Notre enquête "voitures toxiques"
Dans sa voiture, on peut écouter la musique, régler la température, aller où on veut. On a l’impression d’être à l’abri du monde extérieur, comme dans une bulle. Pourtant, cette bulle serait particulièrement polluée ! C’est ce que révèle aujourd’hui une enquête menée par l’Association Santé Environnement France sur l’air que respirent les Parisiens, les Marseillais et les Grenoblois à l’intérieur de leurs voitures… Résultats.
Le protocole
L’enquête a été menée par l’Association Santé Environnement France en collaboration avec les journalistes de l’émission «Cash Investigation» et avec le soutien de deux laboratoires d’analyse de l’air, Tera Environnement et Airsur.
3 villes testées :
Paris / Aix-Marseille / Grenoble
3 familles de polluants mesurées :
Particules fines (PM 2,5 et PM1) / Dioxyde d’azote (NO2) / Benzène (C6H6)
Les manipulations ont été réalisées sur des véhicules Diesel effectuant des parcours dans leurs villes respectives entre 8h et 10h au cours du mois de mars 2013.
Les voitures équipées étaient :
* A Marseille: une Peugeot 306 (1996) et une BMW Série 1 (2010)
* A Paris: une Fiat Doblo (2005) et une Peugeot 308 Break (2012)
* A Grenoble: un Renault Scénic (2001) et une Ford CMax (2011).
Les résultats
Voici en quelques mots les grandes lignes des résultats de l’enquête menée par l’ASEF. Globalement, on peut dire que l’automobiliste se trouve surexposé dans son bocal hermétique. « Inutile d’aller chercher les normes annuelles qui sont lissées sur 365 jours et dont l’efficacité à protéger est de plus en plus contestées, lorsque vous êtes tous les jours dans votre voiture le matin et le soir à l’heure de pointe, vous respirez des taux de polluants qui sont très élevés, régulièrement et sur le long terme. Quotidiennement vous prenez votre petite dose de poison…. » explique le Dr Halimi.
Les particules fines 2,5 ou PM 2,5
Les taux enregistrés pour Paris et Aix-Marseille sont très élevés et ils augmentent très significativement lorsque les voitures passent dans des tunnels. Comme c’est le cas à 8h56 à Aix-Marseille.
A Grenoble, alors que la journée était qualifiée de bonne par les organismes de surveillance de la qualité de l’air, on a tout de même enregistré des taux dépassant la limite annuelle fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les particules fines 1 ou PM 1
Là encore, les taux enregistrés sont très élevés. Globalement, on se rend compte qu’ils suivent la tendance déjà enregistrée pour les PM2,5. Pas de dosage à Grenoble, faute de matériel disponible. Notons qu’il n’existe actuellement aucune norme de référence sur l’émission des PM1.
Les oxydes d’azote
Les taux enregistrés sont très élevés. On observe même des pics à 1 000 microgrammes/m3 ce qui correspond au seuil maximum pouvant être atteint par la machine ! C’est une pollution, particulièrement liée au Diesel.
Les benzènes
Pour les benzènes, malgré une forte diésélisation et donc une diminution des essences particulièrement émettrices, les taux restent assez élevés dans l’habitacle.
Les dialogues de l’ASEF : spécial Diesel
Compte tenu des résultats de l’enquête et des taux importants d’oxydes d’azote et de particules fines retrouvés à l’intérieur de nos voitures, les médecins de l’ASEF ont décidé de faire le point sur la question du diesel dans les « Dialogues de l’ASEF : spécial Diesel ». Dans ce numéro, vous trouverez sur les pages de gauche notre dossier sur le carburant devenu ennemi public numéro un et sur celles de droite, les questions d’un médecin de l’association à un expert de l’air ! Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger notre dossier « Spécial Diesel » ci-dessous.
En savoir plus sur ce sujet
Les Dialogues de l’ASEF, spécial « Diesel »
Selon le ministère de l’Ecologie, les particules fines, émises en partie par les diesels, seraient à l’origine ...
Les Dialogues de l’ASEF, spécial « Santé et Climat »
« La vie est une histoire qui finit mal Ne nous racontons pas d’histoires, nous savons tous que nous devons mo ...