Le débrief de l'ASEF du 19 janvier 2017
Bonjour à tous,
Cette semaine, on s’est concentré sur la mise en œuvre de nombreux projets 2017 : création d’un nouveau site internet beaucoup plus beau bien sûr, conférence à destination des femmes enceintes en juin, mise en place de la gestion logistique des petits sacs « Elue Bio-Maman de l’année » distribués dans les maternités. Mais, nous avons tout de même pris le temps de jeter un œil sur l’actu santé environnement du moment !
Des perturbateurs endocriniens dans l’eau
Et commençons par parler de l’association Génération Futures qui a publié une enquête sur les substances que l’on retrouve dans les cours d’eau et nappes phréatiques souterraines. Les résultats font plutôt froid dans le dos : plus de la moitié des pesticides que l’on retrouve le plus fréquemment dans les eaux de surface française est suspectée d’être perturbateurs endocriniens. Pour les eaux souterraines, ce chiffre atteint plus de 73%. Bien entendu, ces eaux et leurs pesticides se retrouvent dans l’eau qui sort de nos robinets. Pour parvenir à ces conclusions, l’association s’est appuyée sur deux rapports officiels publiés par des ministères[1] : « Même à très faibles doses et pris indépendamment, les perturbateurs endocriniens agissent sur notre système hormonal. Alors imaginez l’effet de toutes les substances que l’on retrouve dans les eaux. Cet effet cocktail, qui est encore difficile à déterminer, peut expliquer l’émergence de nouvelles pathologies insidieuses, dites émergentes » commente le Dr Alain Collomb, médecin généraliste, président de notre antenne Provence et co-auteur du livre « Perturbateurs Endocriniens et maladies émergentes ». Pour tout savoir sur les perturbateurs endocriniens, vous pouvez consulter notre dossier « Les dialogues de l’ASEF Spécial Perturbateurs Endocriniens» dirigé par le Dr Jean Lefèvre, Porte-Parole de l’ASEF.
[1] « Bilan de la qualité de l’eau au robinet du consommateur vis-à-vis des pesticides en 2014 » publié en juillet 2016 par le ministère des Affaires Sociales et de la Santé, et « Pesticides les plus quantifiés dans les cours d’eau et dans les eaux souterraines en 2013 » publié en 2014 par le ministère de l’Ecologie
La viande : ses impacts sur l’intestin
Second sujet clé de la semaine : la viande rouge ! Une étude[2] américaine, menée auprès de plus de 46 000 hommes a montré que les 20% de ceux qui consomment le plus de viande rouge ont 58% de risque en plus d’être atteint de diverticulite, une forme courante d’inflammation de l’intestin. Cela s’est particulièrement observé chez ceux qui mangent de la viande rouge non transformée (boeuf, agneau, porc), au moins 6 portions par semaine. Selon les auteurs de l’étude, il se pourrait bien que la consommation élevée de viande rouge perturbe l’équilibre des bactéries présentes dans l’intestin. Les chercheurs ont toutefois remarqué que les plus gros consommateurs de viande rouge étaient aussi les plus gros fumeurs et les moins actifs. Ces facteurs ont donc été pris en compte et les résultats ont été ajustés en conséquence. « Une consommation excessive de viande rouge augmente le risque de maladies cardiovasculaires, voire même de cancers. Pourtant, elle est riche en fer, en vitamine B12 et en protéines, des éléments essentiels pour nos muscles. Un seul mot donc : la modération. Pour profiter de ses avantages sans ses inconvénients, consommez moins de 500 grammes de viande rouge par semaine (soit environ trois steaks). Choisissez des morceaux plus maigres et en la remplaçant parfois par un filet mignon de porc ou une escalope de veau et privilégiez les viandes blanches beaucoup moins grasses comme le poulet ou la dinde à condition de les consommer sans la peau » recommande le Dr Eric Menat, médecin généraliste et Président de notre antenne Sud Ouest.
[2] Cao Y, Strate LL, Keeley BR, Tam I, Wu K, Giovannucci EL, Chan AT., Meat intake and risk of diverticulitis among men. Gut. 2017 Jan 9.
A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !
Ludivine, Directrice de l’ASEF
et Mathilde, Assistante en communication