13 septembre 2016

Communiqué de presse : Notre enquête sur l'exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens

  • Selon une enquête menée par l'ASEF, seulement un quart des femmes enceintes font en sorte de limiter au maximum leur exposition aux polluants pendant la grossesse.

Chaque jour, la liste des méfaits des perturbateurs endocriniens s’allongent : cancers, diabètes, baisse du QI, malformations congénitales… Ils ne sont pas à prendre à la légère notamment lorsqu’on y est exposés durant la période fœtale… Mais les mamans d’aujourd’hui et de demain sont-elles prêtes à les affronter – et surtout à les éviter ? Les médecins de l’Association Santé Environnement France (ASEF) ont mené une enquête auprès de 502 futures mamans dans deux maternités des Bouches-du-Rhône pour faire le point sur la question.

Une enquête. Durant l’été, les membres de l’ASEF ont interrogé 502 futures mamans pour évaluer leur façon d’appréhender et surtout de limiter les polluants du quotidien. L’enquête montre que près de 90% des femmes enceintes sondées ont déjà entendu parler des polluants cachés dans l’air, l’eau ou encore leur assiette. Pourtant seulement, un quart d’entre elles font en sorte de limiter au maximum leur exposition. « Peut-être parce qu’elles ne savent pas vraiment comment s’y prendre… Et c’est là notre rôle de les informer en tant qu’association, mais aussi en tant que médecins » commente le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF. Effectivement, trois quarts de ces femmes souhaiteraient être mieux informées – notamment par leur médecin ou sage-femme.

Une question de niveau scolaire. Mais, l’un des traits essentiels que l’enquête souligne est la différence d’informations entre les femmes en fonction de leur niveau d’études. « L’exemple le plus frappant – mais ça n’est pas le seul – est peut-être celui de la consommation de tabac – qui contient de nombreux perturbateurs endocriniens. Chez les sondées ayant fait des études supérieures, on compte seulement 7% de fumeuses. Alors, que ce taux grimpe à 30% chez les sondées ayant le bac ou moins ! Il y a donc une vraie carence cognitive qu’il est de notre devoir de combler » explique le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF.

Action ! « Suite aux résultats de cette enquête, nous avons décidé d’accentuer la prévention auprès des femmes enceintes et la formation auprès des professionnels de santé. Et nous allons mettre cela en place dès 2017 avec nos deux maternités partenaires : la maternité de l’Etoile à Aix-en-Provence, et celle la maternité Almaviva à Vitrolles » annonce Ludivine Ferrer, Directrice de l’ASEF. L’association compte développer des programmes de formations à destination des sages-femmes qui jouent un rôle clé dans la prévention auprès des femmes enceintes. Elle va également offrir à chaque maman s’inscrivant dans l’une ou l’autre de ses maternités partenaires un sac « Bio-Maman » contenant des guides et des alternatives pour des produits contenant le moins de substances nocives possibles. En 2017, l’ASEF estime pouvoir toucher 4 000 jeunes mamans.

L’ASEF vient également de publier un « Dossier Spécial Perturbateurs Endocriniens » ainsi qu’un « Petit guide santé de la Bio-Femme enceinte » et de rééditer son « Petit guide santé du Bio-Bébé« .

Contact presse : Ludivine Ferrer (ludivine.ferrer@asef-asso.fr

L’Association Santé Environnement France, composée exclusivement de professionnels de santé, est devenue incontournable sur les questions de santé-environnement. Elle travaille particulièrement sur la santé du bébé et de la femme enceinte et ce, en collaboration avec plusieurs maternités.

Lire nos dernières actualités

Tout voir
Campagne de dons : l’ASEF a besoin de vous !
Campagne de dons 2024 : c'est le moment de soutenir l'ASEF ...
Les brèves de l’ASEF – 06 novembre 2024
Les Rendez-vous de l'ASEF ; dangers des pesticides dans les fleurs ; participation à The Helios Clean Project ...
Des fleurs plus toxiques que ce que nous croyons…
Les dangers des pesticides présents dans les fleurs ...