Le danger des tatouages par le Dr Fabienne Garçon
Vingt encres de tatouage parmi les plus utilisées en France ont été analysées par leurs experts: seules cinq répondent aux exigences en la matière. Soit 75 % des produits testés présentant des taux de substances indésirables au-dessus des seuils réglementaires voire à des niveaux très importants.
Nous sommes tous au courant des réactions locales type eczéma même avec les tatouages éphémères utilisés pour les enfants ; mais peut-être un peu moins de l’aggravation de certaines dermatoses (psoriasis, lichen, sarcoïdose).
Par contre, alors que l’on signale depuis longtemps dans la composition des encres de tatouage la présence, non seulement de substances allergisantes, mais également cancérigènes comme dans les encres noires et rouges (hydrocarbures) ou neurotoxiques (aluminium, cadmium, mercure) on peut être surpris que rien d’officiel ne se soit effectué. Face à ce constat, l’UFC Que Choisir a saisi la DGCCRF et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) pour intensifier les contrôles et demander le rappel et les retrait de ces encres identifiées.
Rappelons que les tatouages fluorescents ont été interdits en France (phosphore : cancérigène).
Le détatouage par laser ne résout probablement pas ce problème car il n’est pas anodin et libère dans l’organisme des métaux ou des sous-produits organiques connus pour être toxiques, cancérigènes.
Lorsque l’on sait que parmi les jeunes générations, 1 personne sur 3 a déjà eu recours à un tatouage, que celui-ci est un produit à vie, nous ne pouvons que conseiller aux futurs candidats à cette pratique de bien se renseigner sur la composition des encres utilisées auprès du professionnel.