Le débrief de l'ASEF du 14 juin 2018
Bonjour à tous,
Pour commencer ce débrief, faisons tout d’abord un petit tour de nos activités du moment. La semaine dernière nous étions à la maternité de l’Etoile de Puyricard pour rencontrer les parents et futurs parents. Nous avons pu leur donner nos petits guides et d’autres conseils pour la grossesse.
Autre information importante, le 08 juin dernier, le Docteur Thomas Bourdrel, membre de l’ASEF, répondait dans le journal Le Parisien à la question de l’interdiction du Diesel en Ile-de-France. Il dénonce d’ailleurs ses méfaits sur la santé depuis plusieurs années. Lire l’article complet ici.
Et puis aujourd’hui, nous sommes à Marseille au stade Vélodrome pour le congrès sur les pathologies environnementales organisé par Kéwalé dans le cadre de formations DPC auprès des professionnels de santé. L’ASEF est partenaire sur cet évènement. Enfin, le Docteur Souvet nous fait un point aujourd’hui sur les Etats Généraux de l’Alimentation.
Le focus du Dr Souvet : Etats Généraux de l’Alimentation, la déception : « on ne touche pas au business » : la santé passe après ! Apres un travail de réflexion intense et passionnant auxquels vous avez tous participé et pour laquelle je voulais à nouveau vous remercier, et une présence assidue aux 17 réunions des 3 ateliers auxquels nous avons participé aux EGA, les premiers éléments de la loi EGALIM restent décevants ; il ressort clairement que la priorité de cette loi est le revenu des agriculteurs pour lesquels nous souhaitons tous qu’ils puissent vivre dignement de leur travail. Mais la santé et l’environnement ont souvent été mis malheureusement au second plan. L’ASEF a fait de très bonnes propositions que vous trouverez en lien, mais les mesures fortes sur la santé que nous avons présenté aux ateliers des états généraux n’ont pas été retenues et ont bien montré l’emprise du ministère de l’agriculture sur celui de l’écologie et de la santé. Un exemple : les appellations AOC ou AOP dont nous sommes si fiers ne nécessitent pas d’engagement environnemental et donc sanitaire (moins de pesticides par exemple) il a été question d’introduire ces engagements dans la loi. « Et bien non. La démarche AOC ou AOP étant volontaire on ne va pas rendre obligatoire une démarche améliorant la qualité environnementale de la culture et la préservation de la santé » m’a rétorqué un conseiller du Ministère de l’agriculture. Cet état d’esprit s’illustre aussi par le refus d’inscrire dans la loi l’arrêt du glyphosate d’ici 2021 ou la protection nécessaire des riverains des champs dans lesquels on répand des pesticides. On signale toutefois une avancée : la séparation des activités de vente de pesticides et de conseil aux agriculteurs, mais les grands groupes phytopharmaceutiques peuvent tout à fait créer des filiales vente et des filiales conseil : où en sera réellement la séparation d’activité et les intérêts ne resteront-ils pas commun ? On note aussi l’introduction du bio dans les cantines (au moins 20%) c’est évidemment une bonne chose mais comment le permettre si les aides à cette transition ne sont pas renforcées ? Sur le plan nutritionnel 2 éléments sont en totale opposition avec les recommandations du plan prévention santé du ministère de la santé qui entend lutter contre l’obésité et les maladies associées diabète et maladies cardio-vasculaires : 1/ Le rejet du contrôle les publicités sur les produits trop gras, sucrés, salés notamment à destination des enfants ; 2/ Le rejet de l’obligation de l’étiquetage nutritionnel (NutriScore) qui permet aux populations de savoir rapidement et simplement si l’aliment est de bonne qualité nutritionnelle et ne comporte pas trop de sucre, sel et gras. Cet étiquetage était aussi un bon moyen d’inciter les industriels à proposer des plats de meilleure qualité. Autre déception : le refus d’interdire les plastiques dans les cantines ; le chauffage accentue le passage des éléments chimiques vers l’aliment, d’autant que ce chauffage est long. Le chauffage des barquettes en polypropylène relargue une substance appelée POSH, en fait un lubrifiant, d’autant que ce chauffage sera long et intense et va passer dans l’aliment. Et en ces temps d’envahissement de notre planète par les plastiques c’était beaucoup de déchet en moins. Il nous faudra donc faire confiance aux agriculteurs et aux industriels pour qu’ils initient les améliorations nécessaires ; mais le rôle de l’état n’est-il pas d’orienter et de guider vers une alimentation sûre, durable tout en permettant aux agriculteurs de vivre sereinement leur travail ? Il reste une deuxième lecture à l’assemblée après le passage au sénat ou un nouvel amendement « Cantines sans plastiques » devrait être déposé. J’espère que les députés sur ce point prendront conscience de l’intérêt de réduire les déchets plastiques et d’éviter une contamination chimique inutile. |
Après ce focus du Dr Souvet, évoquons maintenant une nouvelle de taille. Nous avons déjà tous entendu parler de la mise en place des vignettes Crit’Air. Mais qu’en est-il de leur efficacité réelle ? Le 28 avril dernier, notre Président, le Docteur Souvet, signait aux côtés des Docteurs Trébuchon et Bourdrel un appel au gouvernement pour une modification des attributions à la prime de reconversion et à la classification Crit’Air. Les objectifs de cet appel ? La sortie du Diesel et l’amélioration de la qualité de l’air.
Voici leurs recommandations :
– “Exclure les véhicules particuliers et utilitaires diesel dans l’attribution de la prime à la conversion ou de limiter celle-ci aux classes 0 et 1 de Crit’air.
– Déclasser les véhicules particuliers et utilitaires diesel à Crit’air 3, la classe Crit’air 2 les plaçant injustement à égalité avec les véhicules à essence dont la première mise en circulation est jusqu’au 31 décembre 2010.
– Tenir compte des émissions en conditions réelles et non au banc d’essai dont les limites ont été clairement démontrées lors du Dieselgate.”
A jeudi 28 juin prochain, et d’ici-là, portez-vous bien !
Le club des 11 de l’ASEF
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