Le débrief de l'ASEF du 15 juin 2017
Bonjour à tous,
Notre soirée Bio-maman de la semaine dernière a été un franc succès ! Vous pourrez d’ailleurs retrouver quelques photos sur notre pages facebook et la vidéo sur notre site !
Un point maintenant sur les actualités de la semaine.
Un procès contre l’Etat à cause de la pollution atmosphérique
Une action en justice est intentée contre l’Etat par une femme de 57 ans victime de la pollution de l’air à Paris ; une plainte a été déposée le 7 juin auprès du tribunal administratif de Paris, mettant en cause le non-respect des normes de qualité de l’air. Il s’agit d’une première action de ce type en France.
La plaignante évoque de nombreux problèmes de santé, tels que des bronchites chroniques, des opérations des sinus, et une pneumonie ; elle est également traitée contre l’asthme depuis les trois semaines de pic de pollution subis en 2016.
L’avocat de la plaignante, soutenue par plusieurs associations, espère une réparation financière après de nombreuses absences au travail ainsi que pour ses frais médicaux.
Si la mise en cause de la pollution atmosphérique, notamment des particules fines, est avérée dans certaines pathologies pour la population générale, le lien direct entre les particules fines et les affections respiratoires d’une personne particulière reste difficile à établir. En 2014, Ecologie sans frontière avait poursuivi l’Etat en justice pour « mise en danger de la vie d’autrui », une affaire qui avait été classée, la responsabilité de l’Etat étant « trop diluée » selon un avocat. L’effet de l’activité humaine sur la pollution avait cependant bel et bien été reconnu. Selon cet avocat, il existe cependant un recours : « si on arrive à démontrer que des mesures de prévention n’ont pas été prises, qu’on a laissé se développer des activités industrielles ou agricoles dont on connaissait la dangerosité pour la qualité de l’air, l’Etat peut être mis en cause ».
Un recours collectif est également en train d’être mis en place en Grande-Bretagne au nom de personnes souffrant d’asthme ; le gouvernement est mis en cause pour ne pas avoir réussi à diminuer la pollution de l’air.
Du poison dans nos cosmétiques
Plusieurs substances utilisées dans des produits cosmétiques sont actuellement controversées. Parmi ces substances, on trouve notamment des perturbateurs endocriniens, des composés irritants et allergisants. L’UFC Que Choisir tient d’ailleurs à jour une liste de plusieurs centaines de produits jugés « indésirables » ; elle a également exhorté les pouvoirs publics le 7 juin à agir contre ces polluants.
En plus de cette liste, l’association identifie 12 composés « très préoccupants », mais surtout a repéré 23 produits contenant dans leurs formules des substances « rigoureusement interdites ». Elle réclame donc le retrait immédiat de ces produits. Parmi ces substances, on peut citer l’isobutylparaben, interdit depuis plus de 2 ans dans l’Union Européenne, ou du méthylisothiazolinone (MIT) interdit depuis juillet 2016.
Suite à cette publication, le président de la Fédération française des entreprises de la beauté (FEBEA) a appelé les distributeurs à « retirer immédiatement ces produits du marché, conformément à la règlementation ». La complexité des chaînes de distribution pourrait expliquer que certains produits contiennent toujours des substances interdites.
Rappelons que la Commission Européenne n’a toujours pas statué sur une définition claire des perturbateurs endocriniens ; elle avait proposé l’année dernière qu’un perturbateur endocrinien soit défini comme une substance ayant des effets indésirables sur la santé humaine et agissant sur le système hormonal, avec un effet prouvé entre les deux. Cependant, cette définition avait été jugée trop étroite par certains Etats membres, dont la France, et également décriée par certains industriels car trop permissive. Fin mai 2017, un vote avait une nouvelle fois été annulé.
A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !
Le Club des 11 de l’ASEF