Le pesticide qui empoisonne le parlement européen
Le glyphosate fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Et ce qui est sûr, c’est que ce pesticide n’est pas prêt d’arrêter d’empoisonner la vie du parlement européen…. En effet, avant la fin de l’année, les vingt-huit états membres de l’Union doivent se prononcer sur la proposition faite par Bruxelles de ré autoriser le célèbre herbicide de Monsanto pour la décennie à venir…
Depuis plusieurs années, l’Association Santé Environnement France, composée de professionnels de santé, évoquent les dangers du glyphosate notamment sur les populations sensibles comme les femmes enceintes et les enfants. Plusieurs études in vivo, in vitro et même épidémiologiques ont été menées. Tant et si bien qu’en mars 2015, le glyphosate a été classé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme étant « cancérogène probable » pour l’homme. Plus récemment en mars dernier, la Justice fédérale américaine a rendu publics des documents montrant que le géant des pesticides Monsanto s’inquiétait depuis 1999 de la toxicité de son produit. Des courriers internes, dévoilés dans le cadre d’une action en justice menée par des centaines d’ouvriers agricoles, montrent que Monsanto avait fait appel à des scientifiques pour défendre son Roundup auprès des régulateurs européens, afin de les convaincre que leur produit n’était pas génotoxique. Evidemment, la firme américaine se défend et estime que les documents ont été sortis de leur contexte.
Malgré tout, les discussions se poursuivent et les Etats membres sont loin d’être d’accord. La France a annoncé qu’elle s’opposerait. « L’ASEF soutient l’avis du CIRC et, de notre point de vue, le principe de prévention doit s’appliquer » conclue le Dr Pierre Souvet, Fondateur de l’ASEF actuellement présent aux Assises Nationales de l’Alimentation.