Une étude parue dans le Lancet [1] utilisant les données de la cohorte française CONSTANCES sur 61 462 participants de plus de 45 ans, a montré des liens entre l’exposition aux particules PM2.5, dioxyde d’azote (NO2) et noir de carbone, même à de faibles niveaux d’exposition, et l’altération des fonctions cognitives.

Les PM2.5 et le NO2 étaient liées à une baisse de la fluidité sémantique, tandis que pour le carbone noir (qui est le témoin de l’émission particulaire la plus près des sources de combustion) était lié à une altération des tests de substitution des symboles numériques des domaines des fonctions exécutives.

→ Cette étude confirme un peu plus l’atteinte du cerveau en lien avec la pollution de l’air (troubles cognitifs, augmentation de la concentration plasmatique de protéine bêta-amyloïde, Alzheimer).

Une autre étude parue dans le Alzheimer dementia journal [2] montrait que la réduction de la concentration de PM2,5 sur 10 ans a été associée à une réduction du risque de démence toutes causes chez les Français de 15 % et de maladie d’Alzheimer de 17 % pour chaque µg/m3 en moins de polluant gazeux.

Pierre Souvet, cardiologue et président de l’ASEF.

Depuis le début des années 2000, différentes études américaines et algériennes entre autres ont démontré qu’en dehors de leurs actions génotoxiques directes, les pesticides surtout de la famille des organophosphorés, semblent présenter une activité métabolique délétère en provoquant un stress oxydatif, soit par surproduction de radicaux libres, soit par atteinte des mécanismes anti-oxydants en altérant les systèmes de désintoxification et les enzymes de nettoyage.

Ainsi la peroxydation lipidique de la membrane plasmique serait l’un des facteurs de ce stress oxydatif induit par les pesticides. Il faut rappeler que ce cycle hyperoxydatif a été, déjà, mentionné par le biochimiste américain Martin Pall dans la description de son cycle « vicieux » NO/ONOO.

Manger bio serait, parait-il une des solutions…mais c’est sans compter les résultats de l’étude ESTEBAN !

Alain Collomb, médecin généraliste, président de l’ASEP (Association Santé Environnement Provence)

Face aux enjeux actuels dans le champ de la santé environnement, nous avons souhaité réaliser, grâce à l’engagement du Dr Alice Baras, un état des lieux sur le degré de sensibilisation et l’éventuel besoin de formation des professionnels de santé en France sur ces sujets.

Nous vous remercions par avance pour le temps que vous nous offrez en répondant à cette enquête.

Le 1er avril, Pierre Souvet interviendra lors de l’événement digital « Generali Vitality », auprès de ses adhérents, sur la pratique de l’exercice physique et de la pollution de l’air, sur la qualité de l’air intérieur et sur les liens entre la biodiversité et la santé.

Le 5 avril, l’ASEF est co-organisatrice avec ses alliés (FNE, FRB, FSVF, Humanité et Biodiversité) du séminaire « Une seule santé : bilan, prospective, action » à Paris.

Le 6 avril, Pierre Souvet sera auditionné à l’assemblée nationale par la commission santé environnement sur la prévention des pathologies liées à l’environnement.

Le 14 avril, l’ASEF interviendra lors de la table ronde sur les ondes électromagnétiques lors du webinaire « Grandir dans un environnement sain » organisée par le réseau périnat Ile de France Sud.

Le 15 avril, présentation par l’ASEF des enjeux santé environnement au comité d’orientation du certificat environnement -santé de l’école des Mines à Paris.