Les brèves de l'ASEF - 20 mars 2025
Bonjour à toutes et à tous,
Au menu de ces brèves :
– Nos dernières actions ;
– Signature de la tribune « Notre agriculture mérite mieux et nous aussi ! » ;
– Aspartame : un édulcorant controversé à interdire ? ;
– Nouveau partenariat entre l’ASEF et la Maison Eguillenne de santé ;
– Loi d’interdiction des PFAS : une première avancée dans le combat contre ces polluants éternels ;
– Non à la réintroduction du plastique dans les cantines scolaires.
Bonne lecture,
Prenez bien soin de vous et de vos proches.
Retour sur nos dernières activités
Les mois de février et de mars ont été bien remplis pour l’ASEF en termes d’actions menées.
Voici nos dernières actions et quelques unes des actions à venir.
» Notre agriculture mérite mieux et nous aussi ! «
À l’initiative de la Fondation pour la Nature et l’Homme, l’ASEF a signé une tribune. Cette tribune dénonce les récents reculs environnementaux contenus dans la loi d’orientation agricole, attendue en commission mixte paritaire avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, le samedi 22 février.
Les auteurs interpellent les parlementaires sur la suppression des objectifs de développement de l’agriculture biologique et la possible réintroduction des néonicotinoïdes. Ils accusent les décideurs de privilégier les intérêts d’une minorité d’agriculteurs productivistes, au détriment de l’environnement, de la santé publique et d’une agriculture durable.
Les décisions prises par les autorités devraient promouvoir une agriculture respectueuse de notre environnement et de notre santé et ne pas revenir sur des décisions ayant permis d’améliorer la qualité de la production française. L’ASEF alerte ainsi aux côtés d’autres associations sur les conséquences graves d’un tel rétropédalage sur l’environnement et sur notre santé.
Accompagnée d’une pétition ayant recueilli plus de 62 000 signatures, la mobilisation de 55 ONG a permis de modifier ce projet de loi et de conserver les objectifs de développement de l’agriculture biologique. Ceci constitue une victoire pour l’association !
Notre agriculture mérite mieux et nous aussi !
Aspartame : un édulcorant controversé à interdire ?
Lors de la journée internationale de lutte contre le cancer, le 4 février dernier, est sortie une pétition en faveur de l’interdiction de l’aspartame à l’échelle européenne lancée conjointement par la Ligue contre le cancer, Foodwatch et Yuka. Avec près de 300 000 signatures en l’espace de 2 semaines, les associations espèrent atteindre le million afin de pousser à une action de la part des décideurs de l’Union Européenne.
Selon ces associations, le principe de précaution dans l’article 191 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne devrait pousser l’interdiction de l’usage d’aspartame en Europe. Mais pourquoi cette polémique autour de l’aspartame ? Tout simplement pour le risque cancérigène de cet additif.
Découvrez ce nouvel article sur notre site pour en apprendre davantage sur le sujet.
Nouveau partenariat avec la Maison Éguillenne de la Santé
L’ASEF continue d’œuvrer pour la prévention auprès de la population. Dans cette dynamique de transmission des informations essentielles à la protection de chacun, elle a noué un partenariat avec la Maison Éguillenne de la Santé, qui héberge désormais ses nouveaux locaux.
Ce partenariat permet ainsi à l’ASEF de développer davantage la prévention auprès du grand public. Par la collaboration sur des journées de sensibilisation avec les professionnels de santé de la maison, par la mise à disposition de nos petits guides dans les salles d’attente et d’autres projets à venir, l’équipe de l’ASEF tente de toucher le plus grand nombre de personnes possible afin de les informer sur les gestes du quotidien pour préserver sa santé.
Un partenariat solide qui s’annonce dynamique par la collaboration sur divers projets, l’ASEF se dit ravie de pouvoir travailler avec la Maison Éguillenne de la Santé.
Loi d’interdiction des PFAS : une première avancée dans le combat contre ces polluants éternels
La loi inédite promulguée le 27 février dernier en France interdisant l’utilisation de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les textiles, cosmétiques et farts de ski constitue une avancée majeure dans le combat contre ces polluants éternels.
Reconnus pour augmenter les risques de cancers du sein, des reins et des testicules, ces polluants éternels seraient responsables de près de 6 864 cas de cancers par an aux États-Unis. En plus de leur nocivité pour la santé, ces polluants sont particulièrement mauvais pour l’environnement. Les PFAS sont en effet résistants à la dégradation. Une fois émis, ils persistent dans l’environnement pour des centaines et sans doute des milliers d’années, d’où leur renommée de « polluants éternels ». Avec cette première interdiction dans les textiles et cosmétiques principalement, la France se place en précurseur dans le combat pour leur totale interdiction.
Cependant le combat est loin d’être terminé. La loi entraine uniquement une interdiction des PFAS dans les textiles, les cosmétiques et les farts de ski. Ainsi les poêles faites en téflon caractérisé par la présence de PFAS ne sont pas incluses dans l’interdiction. Le lobbying opéré à ce sujet s’avère problématique et l’ASEF se donne pour mission de rappeler les risques des PFAS pour notre santé et pour l’environnement. La France se doit de continuer sur cette lancée afin de protéger l’environnement et la santé de tous. Il s’agit d’une première victoire à célébrer, mais nous continuerons de nous battre pour obtenir la totale interdiction des PFAS dans l’ensemble des secteurs.
Non à la réintroduction du plastique dans les cantines scolaires
Alors qu’une loi votée à l’unanimité en 2018 interdisait tout contenant plastique au sein de nos cantines, le décret en consultation publique ouvert du 20 février au 14 mars alerte l’ASEF sur les risques d’un retour en arrière.
L’impact environnemental est tout d’abord à prendre en compte. Ce sont près de 460 millions de tonnes de déchets plastiques qui sont produits chaque année et polluent l’ensemble des milieux.
De plus, le plastique est nocif pour notre santé. Un simple contact, aussi bref soit-il, peut entraîner un passage des particules plastiques du contenant à la nourriture servie à nos enfants. Les matières plastiques contiennent des additifs dont certains sont des « perturbateurs endocriniens » avérés. La perturbation du système endocrinien peut avoir pour conséquences une augmentation des pubertés précoces, des troubles de la fertilité, de l’obésité, du diabète, de l’hyperactivité, des endométrioses, mais aussi à long terme une explosion des cancers hormonaux. La réintroduction du plastique dans les cantines scolaires pose ainsi un grave problème sanitaire. L’enfance est une période clé du développement du système hormonal et donc l’exposition à des perturbateurs endocriniens comme ceux présents dans le plastique doit être drastiquement limitée.
Revenir en arrière par rapport à une mesure visant à réduire au maximum le plastique de notre alimentation envoie le mauvais message à la population. Le gouvernement se doit de poursuivre les efforts entrepris et de contribuer à la dynamique pour aboutir à un monde avec le moins de plastiques possibles. L’ASEF s’inscrit donc en opposition à ce décret.
Notre mobilisation aux côtés d’autres associations contre cette mesure a porté ses fruits, la ministre de la Transition Écologique Agnès Pannier-Runacher ayant annoncé le 18 mars qu’une proposition de loi allait être déposée pour garantir l’interdiction du plastique dans les cantines.
La lutte contre l’usage excessif du plastique continue ! Vous pouvez revoir l’intervention du Dr. Florence Brunet-Possenti, cancérologue et membre de l’ASEF, qui alerte sur RMC des risques pour notre santé d’une réintroduction du plastique dans les cantines scolaires.